313 - Sourire du jour

Publié le par demosthene


Ce matin un ancien conseiller municipal m’a apporté une coupure de presse de 1985.

L’article est amusant et d’actualité à plus d’un titre, aussi je vous le transcrit ci-dessous, sans les photos originelles, mais avec une photographie du clocher où la petite cloche des heures, comme le bourdon, apparaissent bien.

Comme les diffamations s'amplifient même en ce moment, je retiendrais de l'article: 
" il faut écouter tous les sons de cloche ».
Rien de tel pour se faire sa propre opinion:


C'est ce que je souhaite. Car il est trop facile de dénigrer  alors que l'intéressé ne peut répondre. Mais patientons. Il y aura une ou des réunions publiques contradictoires, et bien sûr des explications.


Sur la photo jointe le vitrail qui vient d’être posé par la mairie se voit bien.
Beffroi-w-copie-2.jpg
Agrandissement dans l'album 1-Ampus

Permettez-moi de noter que c’est sous mon premier mandat qu’un beffroi a été construit et que les cloches ont été électrifiées. Il semble d’ailleurs, qu’après 20 ans d’usage sous la pluie, le beffroi devrait être repeint, dans la suite des travaux déjà entrepris par la Mairie.

Voici donc l’article paru dans VAR MATIN en octobre 1985

"Ampus ou clochemerle

Le bourdon se déchaîne, le carillon vibre, décidément il y a quelque chose qui cloche.

M Casanova maire de la commune : « Vous savez, il faut écouter tous les sons de cloche ».


Ampus, petit village serré autour de son clocher, se trouve plongé dans une tonitruante histoire. La vie rythmée par les cloches de la petite église semble être devenue impossible pour certains et le bourdon sonné à la volée finit par le donner à quelques villageois. Visiblement, il y a quelque chose qui cloche au village et déjà les mécontents tirent la sonnette d'alarme...

Rien n'est simple et si aujourd'hui le maire se fait sonner, les cloches, à cause de la
véhémence du carillon; hier on se plaignait de l'absence de sonnerie.

Tout d'abord il convient de décrire le corps du délit. Au sommet du campanile une petite cloche sonne les heures républicaines, plus bas un bourdon frappe l'angélus avec générosité.


SILENCE INSUPPORTABLE

La cloche dite des heures tombe en panne, puis le bourdon sonné par le boulanger se
tu à son tour lorsque le sonneur rendit son âme à Dieu. Le silence devenait insupportable
et la commune décida de réparer et d'électrifier les cloches. Pour simplifier les heures et
l'angélus furent sonnés sur le seul bourdon. Cet oecuménisme vibrant fut jugé à la longue difficilement supportable. Les heures frappées sur le bourdon résonnaient trop fort incommodant le voisinage. Un habitant fit même un don substanciel pour que de nouveau la petite cloche soit affectée à la sonnerie horaire et laïque, le bourdon lui aussi électro-mécanique restant destiné à la religion.


Ce retour à la tradition se fit bruyamment, une pétition ayant circulée pour que l'on
cesse d'employer le bourdon à tout bout de champ. Les mauvaises langues disent que
même les sourds signèrent.


AUTRE SON DE CLOCHE

Toujours est-il qu'à l'heure actuelle le bourdon se montre nettement plus expensif que sa cousine affectée à la mesure du temps. Les angélus sont vigoureusement frappés trois fois
trois coups, douze fois et enfin à la volée. A 7 heures du matin certains apprécient peu le caractère bruyamment expensif de la manifestation. Sur la placette on dit que depuis que les ormes qui l'ombrageaient ont été coupés le mur du son est franchi.

Lors du dernier conseil municipal le 24 octobre, le sujet fut abordé et le maire répondit que
si la cloche laïque concernait la commune, depuis la séparation de l'église et de l'Etat les sonneries religieuses regardent le clergé. On doute que le Vatican tranche la question même si les fidèles considèrent le pape comme un battant. Et pourtant avec ces débordements qui correspondent aux heures des repas il est difficile de se taper la
cloche en toute quiétude.

A l'aube, lorsque l'on sursaute sous les coups « angéliques », cela a de quoi vous donner le bourdon.


Alain VAN DER EECKEN."

(Journaliste à Var Matin, il habitait alors à Ampus, place Demaria).
 
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R
est_ce que tu as une photo de l'église sans le beffroi ? Ca me plairait beaucoup de la voir.<br /> Je n'ai AUCUN souvenir de l'église avant;MERCI
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